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Société des Auteurs de Normandie
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Société des Auteurs de Normandie
8 août 2015

Carole Duplessy-Rousée

 

 

 

Paris Normandie

Auteurs de Normandie.

Depuis le Grand-Quevilly, Carole Duplessy-Rousée raconte des histoires touchantes où se mêle souvent l’Histoire, avec un grand H. Rencontre avec une auteure et une professeure passionnée par les mots et la mer.  

 

 

Carole Duplessy-Rousée, des mots aux fil de l’eau
1/8

Elle peut être calme, ombrageuse, ensoleillée ou tempétueuse. Peu importe. Pour Carole Duplessy-Rousée, la côte doit être sauvage. Les plages bondées de la période estivale, ce n’est pas son truc. «J’adore Étretat en hiver », sourit l’auteure au - déjà - sept livres. Sept romans, dont six chez Pygmalion et un huitième en discussion, qui tous ou presque passent par les plages normandes. « J’aime Rouen, ses rues historiques. Mais, gamine, mes parents m’emmenaient chaque week-end en balade du côté de Veules-les-Roses. Depuis, la mer m’attire par tous les temps ».

 

Là, sur les plages du Cotentin ou sur la côte de la Hague, elle se ressource, se gorge d’embruns, frissonne sous le ciel gris... Mais elle n’écrit pas : « J’emmène mes personnages. Mais, je n’écris que chez moi. » Chez elle, au Grand-Quevilly à quelques kilomètres à peine du lycée Sembat de Sotteville-lès-Rouen où elle est professeur d’histoire-géographie et de français. Une double casquette qui lui convient bien.

 

TOUJOURS RESTER DANS LA VIE

 

« Mon métier me ramène les pieds sur terre. On y mesure la société dans laquelle on vit. Les jeunes ont vraiment besoin de nous », estime-t-elle. Ces jeunes qui, pour certains, la lisent et s’amusent d’avoir une prof éditée. « Souvent, ils pensent directement à l’aspect financier et à ce que ça peut rapporter que d’être auteur, s’amuse la Quevillaise. Mais j’essaie, dans ces moments-là, de leur faire comprendre surtout que réussir sa vie, c’est être heureux dans ce que l’on fait. Et moi, je suis heureuse dans mon métier et heureuse d’être publiée, d’aller dans des salons à la rencontre des lecteurs. » Car CaroleDuplessy-Rousée, si elle ne fait pas (encore ?) partie des poids lourds de l’édition, a su fidéliser un socle de lecteurs et l’agrandir au fil des parutions. D’eux, elle reçoit beaucoup de mots agréables, la remerciant d’avoir trouvé les justes phrases pour aborder des sujets parfois difficiles, comme Alzheimer dans Le silence d’Amarine ou le cancer dans Place des Tilleuls, ses derniers titres parus. La perte d’un proche, la maladie... Ces thématiques, elle les aborde sans sombrer dans le pathos ou le tire-larmes. Sûrement parce qu’elle y est confrontée personnellement. Elle n’en fait pas mystère. Mais ce n’est pas l’aspect médical qui l’intéresse quand elle écrit. C’est l’humain, le ressenti. « Les questions que l’on se pose quand on est confronté à ça, quand sa vie explose. Comme on peut être désemparé aussi face à un proche qui est touché... Quand la personne ne vous reconnaît plus... »

 

Coûte que coûte, Carole Duplessy-Rousée fait le choix de rester dans la vie. D’enseigner à ses lycéens, de participer à des salons du livre. « De rigoler, de rencontrer des gens. Pleurer, ça, on peut le faire seul », philosophe-t-elle.

 

Au cœur de son monde, sa famille et ses amis. « Je suis heureuse d’avoir préservé des amitiés de plus de trente ans, des copains et copines des Bruyères [un lycée à Sotteville-lès-Rouen, N.D.L.R.] ou de la fac. On ne s’est jamais perdu de vue et quand on est ensemble, on a toujours vingt ans. Je les remercie de m’aimer autant », glisse-t-elle, l’œil qui pétille. Ce sont d’ailleurs ses amis qui ont la primeur de ses écrits et qui lui corrigent impitoyablement coquilles et non-sens.

 

Comme ce huitième roman qui pourrait sortir en 2016. Une histoire de harcèlement au travail qui passera par Cabourg « sous la neige ». Ou le neuvième, auquel elle pense déjà, qui repasse par Granville, une de ses villes phares. À moins que la trame ne change. « J’écris selon l’inspiration. J’ai mon emploi du temps professionnel mais l’écriture reste une bulle, une évasion. Il faut que ce soit libre et que je puisse écrire quand ça me prend. » Et que les parents d’élèves se rassurent, les copies à corriger sont sa priorité, quoi qu’il arrive.

 

ANTHONY QUINDROIT

 

 

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