Sophie Herfort

Noirmoutier, repaire d’une enfant pirate, livre son secret...

LILY CORVETT

Ce que nous sommes réside dans ce que nous portons.

CONTENU :

Le premier volume de ce récit initiatique, nous emporte à l’époque victorienne en l’an 1894.

À travers une fiction colorée, ce premier opus raconte l’histoire de Lily Corvett, une jeune corsaire orpheline plongée dans les méandres des bas-fonds de Londres et officiant au Prospect of Whitby, un pub hanté par le célèbre William Kidd. Elle n’a qu’un seul objectif en tête. Retrouver son père à Noirmoutier et embarquer à bord d’un navire marchand en toute clandestinité. Le Prospect est un repaire à pirates et contrebandiers. Mille ruses vont devoir être déployées pour parvenir à ses fins. Aidée par des vêtements qui parlent et un oncle excentrique, couturier de surcroit, les rencontres qu’elle accomplira au gré de ses aventures vont lui permettre de grandir. Mais quand on grandit, il faut savoir changer de vêtements...

EXTRAIT :

La maligne Corvett s’est donc glissée comme un fauve discret à la poupe du Pourquoi pas, chaudement emmitouflée dans des couvertures pouilleuses dérobées à l’internat. Elle n’a pas osé se servir chez Abso. Son petit baluchon blanc en guise d’oreiller, calé contre une caisse, elle veille. Un coffre déposé à deux pas d’elle, manquera de révéler sa cachette mais elle se cramponne telle une ombre patientant le départ vers la lumière. Ultime réponse à son attente interminable dans le froid et l’humidité, la coque sous ses pieds grince. [...]

Corvett débarque au port de Noirmoutier et progresse sur l’estacade avec une assurance déroutante. Le pas chaloupé, suivi de ses acolytes fantômes, elle savoure sa victoire. Elle est en France. À quelques mètres de l’embarcation, elle longe la digue en direction d’une humanité restreinte, la seule qu’elle voit à son arrivée. [...]

Corvett a passé de rudes nuits blanches, suite à l’affaire des braillards. Elle parcourt désormais Noirmoutier à la recherche de son père traversant à pied par de mauvais chemins: Barbâtre la Guérinière, l’Épine et l’Herbaudière. Un jour elle rencontre un vieux moine du monastère de Saint-Philbert qui l’aide. [...]

QUATRIEME DE COUVERTURE :

« Sur le comptoir du Prospect of Whitby, les bocks s’enchaînent les uns après les autres et glissent sur le zinc avec une rare virtuosité. Corvett, virée successivement du pensionnat et de l’école, a trouvé une place dans un pub de seconde zone où l’écume et la mer font bon ménage. La nuit, elle loge chez son oncle Abso. Le jour, elle officie comme serveuse dans un repaire à pirates. Sur place: des marins, des dockers, des prostituées et même des policiers encanaillés de la Metropolitan police. Parfois des écrivains comme Dickens s’y retrouvent. Le pub en surplomb de la Tamise a une façade acajou, côté rue et blanc crème, côté fleuve. Sa bow window élégante baille vers l’extérieur. C’est là son seul luxe comme le joli ventre d’une femme enceinte, elle déploie ses rondeurs de façade. Des ruffians et autres voyous y entrent pour y échanger des alcools frelatés sous le manteau et organiser des voyages clandestins à destination de la France. [...] »

SOPHIE HERFORT :

Après Jack l’Éventreur démasqué, enquête parue chez Tallandier et vendue à plus de 30 000 exemplaires (rééd.Points/Seuil), Sophie Herfort enchaîne avec Le Jocond (éd. Michel Lafon) une thèse explosive sur l'identité de la muse du Louvre.

Ce dernier a obtenu deux consécrations : le prix de l'Histoire du Guesclin et le Prix National du Document Littéraire du Théâtre Impérial de Vichy.

Sophie Herfort a aussi publié une œuvre dramatique, inspirée de sa thèse à succès chez Dorval Éditions, Jack l’Éventreur – Scotland Yard Savait, préfacée par ROBERT HOSSEIN, ainsi qu’un ouvrage historique dans la collection Secrets d’Archives, Les dossiers brûlants de l’Hôtel-Dieu.

Sophie HERFORT, nous présente son premier roman avec Lily Corvett, fille de la mer. Plus qu’une histoire : une véritable initiation à la philosophie.

Son écriture cinématographique de qualité est une dynamite et revisite le mythe du corsaire au féminin.