Carole Duplessy-Rousée
J’ai toujours adoré les livres… Quand j’étais enfant, chaque samedi, ma mère m’en offrait deux. C’était le moment attendu après la semaine d’école. J’ai dévoré Fantômette, Alice puis tous les romans de Maurice Leblanc, avec une affection toute particulière pour L’Eclat d’obus… et tant d’autres ! Je n’ai jamais cessé de lire. Un jour, j’ai écrit. Peut-être par jeu, par besoin, surtout par plaisir ! L’écriture est une évasion, un monde ailleurs et un moment privilégié qui n’appartient qu’à moi.
Quand j’ai écrit "L’Orchidée", premier roman paru en 2009, je n’imaginais pas combien l’écriture allait devenir vitale. J’ai passé six mois avec Marie. Ce n’est pas moi qui la construisais, mais elle qui modelait celle que je devenais. Avec "Fleur et Lola", (2010 chez Pygmalion-Flammarion) j’ai compris que j’avais attrapé le virus. Je vivais avec mes personnages. Je les écoutais, je leur parlais. Fleur et Lola a obtenu le prix de la ville de Luc-sur-Mer en 2011. "Ce mec et moi ? Tu rêves !" (2011 chez Pygmalion-Flammarion) est dédié à mes fils. Si l’histoire de Léa et Enzo est le fil conducteur du roman, les fils de Léa sont inspirés de mes enfants. J’avais deux spécimens… Il aurait été dommage d’en inventer d’autres ! Avec "Marre de compter pour des prunes !" (2012 chez Pygmalion-Flammarion) je mêlais pour la première fois l’Histoire au roman contemporain. "Trois dames de cœur et atout pique" (2013 chez Pygmalion-Flammarion) est un hommage à l’amitié ; l’histoire de quatre femmes que tout semble opposer et que le destin rapproche un jour de tempête à Granville. Une histoire d’amour aussi, de ces amours interdites qu’un des personnages découvre en fouillant le passé de sa grand-mère. "Trois dames de cœur et atout pique" a été nominé pour le prix Cabourg du roman 2013 et a obtenu le prix du roman de la Ville d’Aumale 2013.
Je n’arrête jamais d’écrire. Même dans ma tête. J’emporte partout mes personnages. Ils me suivent dans mon quotidien. La fin d’un manuscrit est toujours un déchirement. A tel point que j’ai pris l’habitude de commencer une nouvelle histoire avant d’en achever une. Ainsi, je peux quitter mes personnages paisiblement, sans trop de chagrin puisque d’autres m’attendent déjà !
Vous avez découvert cette année "Le Silence d’Amarine" (mars 2014 chez Pygmalion-Flammarion) ou les tourments de Béatrix Andrieu de Bazer face à un secret de famille qui surgit du passé.
Ma passion des livres, je la partage avec vous. Je la mets au service de la Société des Auteurs de Normandie, dont je suis la secrétaire, aux côtés de Michel de Decker qui la préside.
Cette année, j’ai l’honneur d’avoir été choisie pour rejoindre le jury du Prix des Romancières, présidé par Jacqueline Monsigny. C’est une reconnaissance de mon travail et un vrai bonheur !