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Société des Auteurs de Normandie
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Société des Auteurs de Normandie
29 octobre 2012

Karine Lebert

 

Deux nouveautés, l'une chez France Loisirs en avant première, l'autre aux éditions De Borée :

 

Plat1 Tremblay

 

Résumé :
 
Dans la région de Cancale, les drames d’une lignée de dentellières originaires d’Irlande, rousses, belles et un peu sorcières. La fascination qu’elles exercent sur les hommes du cossu manoir du Tremblay pèse sur elles comme une malédiction. Du milieu du XIXe siècle à la fin du XXe, six générations de femmes prises dans les tourments de l’amour affrontent secrets et trahisons.
 
Mot de l'auteur :
 
« Pour les lectrices et les lecteurs du Club, cette histoire bretonne remplie de sortilèges, dans laquelle s’illustre une lignée de femmes aux saisissants destins, tout au long du XXe siècle. Avec toute mon amitié »

Karine Lebert
 
Pourquoi on l'a choisie :
 
 
Karine Lebert est l’une des plus belles plumes de la littérature régionale. Nous sommes fiers de vous la faire découvrir aujourd’hui en exclusivité !
Karine Lebert est journaliste et écrivain. Les Sortilèges du Tremblay est son cinquième roman, le premier édité chez France Loisirs.
 
Interview :
Les Sortilèges du Tremblay – Interview de Karine Lebert
Propos recueillis par Ariane Grassi



Karine Lebert est à découvrir pour la première fois au Club ! Derrière Les Sortilèges du Tremblay et sa belle lignée d'héroïnes, l'occasion de faire connaissance avec une auteure passionnée. Une des plus belles plumes actuelles du roman régional.

Comment est née l'histoire de ces six générations de femmes ?

Tous mes romans évoquent des destins de femmes. Pour celui-ci, j'ai choisi de traverser plusieurs générations, de manière à décrire des caractères féminins différents, en rapport avec l'époque. Le point commun étant que ce sont toujours des femmes volontaires, courageuses, bravant le destin qu'on leur a imposé. L'intérêt pour le romancier et le lecteur est de comprendre comment la société a évolué et les femmes avec, réussissant peu à peu à imposer leurs idées et à se faire une place. L'idée de ce livre est venue d'un séjour à Cancale et Saint-Malo, région de Bretagne que j'affectionne tout particulièrement.

Pourquoi d'ailleurs avoir cette fois opté pour la Bretagne comme décor de votre livre ?

Je suis normande, mais je me rends souvent en Bretagne pour les vacances. J'aime ses paysages tourmentés. Le décor se prêtait bien à la trame du roman qui est mystérieuse, empreinte de malédiction et de sorcellerie. Une telle histoire ne pouvait que se passer sur la terre bretonne, pas dans le sud de la France !

Vous semblez avoir une prédilection pour le début du XXe siècle, qu'aimez-vous dans cette période ?

Elle est assez proche pour que mon lectorat puisse s'identifier aux personnages de mes romans. Mes héroïnes, des femmes qui s'efforcent de ne pas subir leur destin, auraient plus de mal à exister dans une époque plus lointaine. C'est une question de cohérence. Toutefois, je n'exclus pas de me tourner vers un passé plus éloigné, mon souhait étant de ne pas m'enfermer dans un style ou une époque afin de renouveler ma plume.

Les traditions de sorcellerie vous semblent-elles encore vivantes en Bretagne ?

La Bretagne reste une terre de croyances, de traditions, de religion. Plus qu'ailleurs, les anciens aiment raconter des histoires et anecdotes du passé. Les Bretons, jeunes ou moins jeunes, sont encore très attachés à leur région natale, leur folklore, la langue, les costumes traditionnels bretons. Toutefois, la sorcellerie, telle que je la décris dans mon roman, a laissé la place à la médecine d'aujourd'hui. Il est d'autant plus intéressant de se plonger dans les remèdes d'antan et de les faire revivre par la mémoire et la transmission.

Connaissiez-vous le monde de la dentelle avant Les Sortilèges du Tremblay ?

Pas plus que cela, si ce n'est que j'avais beaucoup aimé La dentellière d'Alençon qui se passe d'ailleurs dans la région où j'ai grandi. La sorcellerie et la dentelle se sont imposées d'emblée dans cette région de Bretagne quand j'ai appris qu'en 1900 la crise de la sardine avait poussé les femmes à se tourner vers la dentelle pour survivre. De plus, le prologue des Sortilèges se situe en Irlande, une contrée également pleine de mystères, de fantômes, de manoirs qu'on imagine hantés. Dès lors, le lien avec la Bretagne était tout trouvé.

Vos héroïnes vivent des choses difficiles, êtes-vous parfois en empathie avec elles ?

Jamais au point de souffrir car j'écris dans un bonheur total. Là, avec six générations de femmes, je suis passée par beaucoup d'émotions ! Le livre devient comme une partie de soi-même. J'y songe tout le temps lors de sa rédaction. Je note les idées qui me viennent à toute heure du jour et de la nuit. C'est une union avec le roman, mais un mariage d'amour avant tout.

Estimez-vous que la littérature permet de donner une place aux femmes dans l'Histoire, contrairement à l'Histoire officielle plus axée sur les hommes (guerres, rois…) ?

C'est une des raisons pour lesquelles j'écris. Dans l'Histoire, les femmes sont reléguées à des rôles subalternes. Dans un roman, on peut les mettre au premier plan. Mon désir est toutefois de rester cohérente avec l'époque dans laquelle elles vivent. Comme pour tout être humain, mes héroïnes courbent parfois l'échine face à l'adversité et le poids des oppressions mais tout espoir n'est jamais perdu : elles finissent par se relever, ou la génération suivante prend le relais.

Vous êtes publiée pour la première fois chez France Loisirs, que ressentez-vous ?

C'est une reconnaissance pour mes romans, la preuve qu'ils méritent leur succès. Je me sens à présent romancière à part entière. Je bénéficie déjà d'une distribution nationale mais être éditée chez France Loisirs permet de toucher un autre lectorat. Après beaucoup de travail et grâce au soutien de mon éditrice, j'ai la sensation que mes efforts sont récompensés, que j'ai trouvé ma place dans le milieu littéraire.

 

 

 

 
 
Lu, vu, entendu :
 
« Une saga sur fond de sorcellerie et de secrets de famille. Amours contrariées, malédiction s’enchaînent dans un suspense captivant, nous déroutent sur d’étranges pistes jusqu’à la dernière ligne du livre ! »

Yves Jacob

9782812907449 Loin de Margaux COUV

 

 

Loin de Margaux 

 

Résumé :

1940. La famille Saurel prend la route de l’exode. Échappant à la vigilance de ses parents, la petite Margaux est kidnappée par Clémence, une jeune femme en mal d’enfant. Commence alors pour elles une fuite interminable sur les routes de France. Tout d’abord terrorisée, Margaux finit par accepter son sort, sans pour autant oublier sa vraie famille. Les Saurel trouveront-ils assez de force pour survivre et retrouver leur petite fille en ces heures sombres de l’Occupation ?

 

Jusqu’où une femme peut-elle aller pour devenir mère ?

 

Extrait :

– Elle a des parents, des frères et sœurs ?

– Je n’en sais rien, mentit Clémence.

– Donc, il est possible qu’à cet instant, c’est même plus que probable, une mère cherche cette fillette, la peur et le désespoir au ventre ?

Clémence soupira en contemplant son verre vide.

– Oui… Quoi que tu soutiennes, Charles, ma décision est prise : je la garde.

– Tu t’arroges le droit de dévaster toute une famille et l’existence de cette enfant ?

– Je crois qu’elle sera heureuse avec moi. Et je suis sincèrement peinée pour ses parents, s’ils existent, mais leur souffrance est le prix à payer pour… mon bonheur

 

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